COMMUNIQUE DE PRESSE
Identité nationale : la montagne accouche d’une souris !
« Quand je veux enterrer un problème, je crée une commission » disait Clémenceau. Le propos pourrait s’appliquer au Premier ministre, qui vient d’annoncer des mesurettes à l’issue d’un séminaire sur l’identité nationale conçu pour clore un débat qui lui échappe complètement.
Si la montagne accouche ainsi d’une souris, c’est parce que le gouvernement a mal posé le débat dès le départ, parlant - à des fins électoralistes - d’identité nationale plutôt que d’unité nationale.
Aborder un tel débat sous l’angle de l’unité nationale aurait été fécond, même si cela aurait conduit à mettre en relief les insuffisances, voire les contradictions, de la politique gouvernementale. L’unité nationale qui rassemble les Français, c’est :
le respect de la souveraineté populaire, de la démocratie, bafouée par la ratification parlementaire du traité de Lisbonne ;
la défense de l’indépendance nationale, abaissée par la réincorporation du commandement militaire intégré de l’OTAN pour complaire aux Etats-Unis ;
l’unicité du peuple français, menacée par la fièvre communautarisme que l’on excite au lieu de la faire tomber ;
la promotion d’une vision positive et dynamique de l’histoire nationale, mise au rebut en classe de terminale scientifique pour des raisons d’économies comptables ;
le maintien de services publics nationaux, indissociables du pacte républicain, que l’Etat laisse Bruxelles démanteler les uns après les autres ;
le relèvement d’une école de la République fondée sur le mérite et le concours, menacée aujourd’hui par la tentation des passe-droits ethniques ;
la préservation de la paix civile et de la sécurité des Français, première de leurs libertés, que l’on sacrifie sur l’autel de la politique du chiffre et des réductions d’effectifs.
A l’heure où la France et les Français ont plus que jamais besoin de retrouver leurs repères, il est bien dommage que le débat sur l’unité nationale ait été ainsi escamoté.
Nicolas DUPONT-AIGNAN Député de l’Essonne Président du rassemblement gaulliste Debout la République